Dimanche 17 septembre 2023, le matin au marché dominical de Pontchartrain et le soir à l'auberge de l'Abbaye de Neauphle-le-Vieux, les chanteuses et chanteurs de Ritournelle nous ont offert au pied levé et pour notre plus grand plaisir un récital en habits de l'époque de la seconde guerre mondiale. UN GRAND MERCI A EUX.

Voir le montage vidéo de l'ACSERB (Bernard Lavernhe aux manettes)

"Les Journées Européennes du Patrimoine de cette année mettent à l’honneur le patrimoine vivant.
Les communes de Jouars-Pontchartrain et de Neauphle-le-Vieux ont fait le choix  de soutenir le Cinquantenaire  du tournage de la 7^ème Compagnie dans la plaine de la Haute Mauldre, organisé par l’ACSERB, pour faire revivre ces moments culte du cinéma.

La trilogie retrace l’épopée rocambolesque de 3 troufions farfelus qui se retrouvent malgré eux égarés de leur compagnie pendant la seconde guerre mondiale. Aussi, il n’était pas concevable de ne pas vous interpréter quelques chansons populaires de l’époque qui sont encore bien vivantes dans certains de nos moments festifs à tous.

Notre jeune ensemble vocal « RITOURNELLE » de Jouars-Pontchartrain, créée il y a 2 ans, a donc le plaisir de vous présenter un répertoire sélectionné de 8 chansons qui ont participé à retrouver la paix et la joie de vivre pendant ces 80 dernières années."

Pour commencer, la plus emblématique de l’évènement qui nous réunit aujourd’hui, interprètée  par la soliste FéFé à l'auberge de l'Abbaye :

Fleur de Paris : hymne de la Libération (1944). Musique d’Henri Bourtayre, également compositeur de la fameuse musique de la 7^ème Compagnie et qui comme son réalisateur, Robert Lamoureux et son producteur, Alain Poiré, était un habitant de notre plaine. Paroles écrites par
Maurice Vandair.

Le chant des partisans : hymne de la résistance française. Musique composée par Anna Marly, émigrée russe, en 1941. Paroles écrites par les 2 grands écrivains, Joseph Kessel également d’origine russe et Maurice Druon, son neveu, en 1943. Partisan signifiant « combat contre les nazis » en russe. A noter que Maurice Druon s’est aussi  inspiré des lieux de  Neauphle et de Cressay dans ses célèbres « Rois maudits ».

Douce France : chanson écrite par Charles Trenet en 1943. Interprétée aux Folies Bergères, elle est reprise par le public comme un acte de résistance. Puis en 1986, elle est reprise par le groupe rock «  Carte de séjour » devenant ainsi un symbole pour la jeunesse métissée et antiraciste.

Mon amant de Saint-Jean. Musique composée par Emile Cararra qui la dédie à sa future épouse et paroles écrites par Léon Agel en 1942. Interprétée à l’époque par Lucienne Delyle, elle ne se démode pas et est reprise de nombreuses fois par nos contemporains comme Patrick Bruel ou bien encore en italien, Carla Bruni.

La java bleue. Musique de Vincent Scotto et paroles de Noël Renard en 1938. D’abord interprétée par Fréhel, elle est reprise par de nombreux contemporains.

La Belle de Cadix. Issue de l’opérette du même nom de l’après-guerre, musique composée par le célèbre Francis Lopez et paroles écrites par Maurice Vandair, elle est interprétée par Luis Mariano.

Ah, le petit vin blanc ! Résultat d’une association en 1944 entre un auteur de 20 ans, Jean Dréjac, amoureux des bords de Marne et un compositeur renommé, Charles Borel-Clerc de plus de 60 ans, la chanson porte la gaité de la Libération et perdure encore pendant les banquets et fêtes de famille.

Le retour des cigognes. Musique de l’accordéoniste Jean Vaissade et paroles de Chanty, créée en 1945, ce chant est celui de l’espoir.

Balade patrimoniale sur les pas de la 7ème Cie (JOUARS-PONTCHARTRAIN)

Le 17 septembre, chacune des balades patrimoniales jalonnées des lieux de tournage de la 7ème Compagnie bénéficie d'un arrêt de 20 mn à la ferme d'Ithe, ancienne ferme cistercienne reprise par la suite au sein du domaine du château de Pontchartrain. A noter que les vestiges de la ferme s'élèvent au dessus d'une partie de l'ancienne cité gallo-romaine de Diodurum.

Nous devons cette visite à la ferme ainsi que l'accueil du tournage de la scène de la glissade des allemands de la dépanneuse (samedi 16 septembre) à la médiatrice du site, Galia (APSADiodurum), qui s'est montrée dès le départ enthousiaste devant notre projet d'anniversaire de la 7ème Compagnie : MERCI GALIA.

La plaine de la Haute Mauldre dont l’entrée s’effectue par la commune de Jouars-Pontchartrain est qualifiée, dans l’atlas du paysage départemental, de vaste amphithéâtre.  Il y est proposé, à partir de cette porte, de créer une route culturelle afin de relier les richesses patrimoniales qui se trouvent disséminées dans la plaine, Diodurum étant le lieu de convergence des principales voies gallo-romaines (Paris-Dreux et Mantes-Chartres) encore identifiables sous la forme de chemins pédestres.

Dans ce cadre, l’ACSERB a réalisé en 2021, 3 balades patrimoniales reliant l’église de Jouars, la ferme d’Ithe, l’abbaye de Neauphle-le-Vieux, le Musée d’Art Naïf de Vicq et la maison de Jean Monnet de Bazoches-sur-Guyonne. Trois circuits ayant pour fil rouge le cinéma et plus particulièrement le tournage de la trilogie de la 7^ème compagnie, 3 circuits audioguidés et géolocalisés, disponibles sur Wivisites.

Pour l'occasion du cinquantenaire de la 7ème Compagnie, l'ACSERB expose dans la salle de conférence du Foyer Rural les photos prises par drone du jeune chartripontain Grégoire Trémeau.

Voir le montage vidéo de l'ACSERB (Bernard Lavernhe aux manettes)

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La 7ème Compagnie au creux du Ruchot rue Sainte-Anne

Située dans le prolongement de la route de Jouars (à gauche du rond-point), la rue Sainte-Anne est une ancienne allée du parc ordonnancé du château (à droite du rond-point).

Elle rejoint la place Foch du bourg (anciennement appelée place ronde) construite en 1755 lors de la création de la 1^ère déviation de la route Paris-Brest (actuelle RD 912) avec son saut-de-loup (fossé et actuel parking du Foyer rural) s’ouvrant sur le parc.

Bordée à droite par le Ruchot (vaste prairie à flanc de coteau) et à gauche par le mur d’enceinte du parc du château (partie boisée), la rue Sainte-Anne présente une forte déclivité pour atteindre la place (hors champ de la photographie).

La pente est mise à profit à la fin de la scène de la clé à molette dans la 7^ème Compagnie pour sa drôlerie concernant le dépassement de 2 paires de bottes allemandes à l’arrière de la dépanneuse.

On pourrait d’ailleurs se demander si, pour le tournage,  la scène guide le choix de la rue ou l’inverse ? Quelque soit la réponse, Tassin nous fait là une démonstration de plongeon mémorable sur le plateau de la dépanneuse en pente !

Instant très émouvant le 17 septembre à 9h30 au cimetière de Jouars : en présence de son fils Philippe,  de sa belle-fille, de sa petite-fille, Anne, et de ses arrière petits-enfants, un hommage est rendu au producteur délégué de la Gaumont, Alain Poiré.

Ensuite, Gilles Botineau rend hommage à l'acteur Robert Dalban pour son amitié avec Alain Poiré.

Texte lu par Valérie Novillo, adjointe à la Culture et au Patrimoine de la commune de Jouars-Pontchartrain :

Alain Poiré avait pour grand-père maternel, Léon-Prosper Rénier, président de  Havas.  Détaché de l’agence, le petit-fils diplômé en droit, entre en 1938 chez Gaumont, filiale alors en déperdition, pour en faire refleurir la Marguerite, son emblème, et ce, pendant plus de 60 ans jusqu’à son décès en 2000.

Né pendant la première guerre mondiale, Alain Poiré, est également devenu à l’âge de 10 ans, en secondes noces de sa mère, le beau-fils de Philippe Gaubert, compositeur et chef d’orchestre émérite puis directeur de l’Opéra de Paris. Tombant amoureux de La Grande Haie au hameau de La Richarderie, ce dernier l’achète en 1936 et ancre ainsi à jamais la famille Poiré aux portes de la plaine de la Haute Mauldre, à Jouars-Pontchartrain.

Producteur de plus de 250 films dont les plus grands du cinéma français comme : un Taxi pour Tobrouk, les Tontons Flingueurs, la Folie des Grandeurs, le Grand Blond avec une chaussure noire, un Eléphant ça trompe énormément, la Gifle, la Boum, la Chèvre, le Dîner de cons, le Placard… et bien d’autres… Alain Poiré fut aussi le producteur de la trilogie de la 7^ème Compagnie réalisée par Robert Lamoureux possédant une résidence secondaire à Cressay (hameau de Neauphle-le-Vieux, limitrophe de Jouars-Pontchartrain).

Alain Poiré écrivait de lui dans ses « 200 films au soleil » de 1988, il est arrivé un beau jour dans mon bureau avec une idée en tête :

Et sur sa propre mobilisation intervenue après une opération de l’appendicite, Alain Poiré écrivait :

On ne remerciera jamais assez les deux grandes figures du cinéma et du théâtre français que sont Alain Poiré et Robert Lamoureux d’avoir choisi la plaine de la Haute Mauldre comme lieu de tournage avec la dépanneuse de char allemande de cette trilogie culte et de nous permettre ainsi  pendant ce week-end consacré au patrimoine européen de célébrer son cinquantenaire aux portes de notre plaine.

Comme bon nombre de chartripontains de cœur, Alain Poiré repose ici à Jouars en compagnie de son épouse, Yvette, décédée en 2020, de l’un de leurs fils, Patrice Poiré, producteur également, ainsi que de Robert Dalban, acteur prolifique et grand ami d’Alain Poiré. Il apparait dans le rôle du paysan conduisant nos 3 héros de la 7^ème Compagnie  à bord de sa charrette en lisière de bois.

Il n’était pas concevable que l’ACSERB ne se joigne à la municipalité de Jouars-Pontchartrain pour déposer 50 ans plus tard ce bouquet champêtre sur la sépulture d’Alain Poiré et de Robert Dalban et pour se souvenir que la 7^ème Compagnie, comme tous les films, résulte d’un extraordinaire élan collaboratif. Merci, Monsieur Poiré, c’est ce qui est bien mis en exergue dans votre livre « 200 films au soleil ».

Robert Lamoureux (1920 - 2011) possédait une maison à Cressay (hameau de Neauphle-le-Vieux, où il est inhumé).

Au delà du succès cinématographique de la trilogie de la 7ème Compagnie qu'il a réalisée, Robert Lamoureux un peu oublié de nos jours, était un artiste complet : chansonnier, poête, humoriste précurseur du phénomène stand-up, homme de théâtre, acteur, réalisateur de cinéma...

Voir le montage vidéo de l'ACSERB (Bernard Lavernhe aux manettes)

Yannick Bourdelle, passionné de la 7ème Compagnie dès son plus jeune âge, se tourne vers l'histoire de son réalisateur pour en créer un stand-up à l'image du grand artiste, lui rendant ainsi un hommage touchant et de qualité.

Télécharger « Stand-up Y.Bourdelle.pdf » (5 pages PDF)

Par ailleurs co-auteur d'un livre en cours d'édition sur les coulisses de la 7ème Compagnie, Yannick nous fait l'honneur de nous présenter son one-man show le samedi 16 septembre 2023 à 20h au Foyer Rural de Pontchartrain accompagné à la régie par son co-auteur et ami, Gilles Botineau.

Une très jolie surprise pour les chartripontains qui assistent au spectacle :

BRAVO YANNICK.