Le Schéma Directeur de la Région-Île-de-France (SDRIF) Environnemental à l'horizon 2040 se trouve actuellement dans la phase d'enquête publique. S'organisant autour de 27 centralités et 112 polarités, le SDRIF-E semble être contesté par notre municipalité (conseil municipal du 8 février 2024): pourquoi au sein de la CCCY, Jouars-Pontchartrain n'y est-elle-pas déclarée en tant que commune de polarité comme Thoiry, Beynes, Montfort-Méré ou encore La Queue-lès-Yvelines-Garancières ?

Avant toute chose, il me parait important de revenir sur un peu de sémantique.

Centralité d'une commune : 
concentration d'activités qui sont structurantes pour un territoire. Les 27 centralités d'Île-de-France correspondent aux plus grandes villes.

Polarité d'une commune :
aire d'attraction (sorte de magnétisme ou rayonnement) qu'elle exerce sur son voisinage. Les 112 polarités d'Île-de-France peuvent correspondre à des villes plus petites, voir même quelques villages.

A noter : l'INSEE précise qu'un pôle urbain ne peut être situé dans la couronne d'un autre pôle urbain. Et c'est malheureusement le cas de Jouars-Pontchartrain située aux frontières de la ville nouvelle !

On ne le dira jamais assez : Jouars-Pontchartrain, tout comme Villiers-Saint-Frédéric ou Neauphle-le-Château appartiennent à l'agglomération parisienne à travers des règles très contraignantes de continuité d'habitat avec la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines (Elancourt, Maurepas, Plaisir) et ce, malgré la présence de notre plaine agricole vierge de constructions. A ce titre, la centralité est attribuée à SQY de par son nombre d'emplois, de commerces et dont les 3 communes sont tributaires malgré la présence d'une gare et d'une très grande entreprise à Villiers-Saint-Frédéric.

Quant au rayonnement ou polarité exercés par d'autres communes, ils se font probablement à travers différents facteurs tels que le développement touristique du parc animalier de Thoiry, le nombre d'habitants de Beynes (plus importante commune de la CCCY de ce point de vue) ainsi que de la présence de l'énorme site souterrain de Storengy, par exemple ou peut-être encore de son centre culturel avec cinéma comme à Maule.

A noter que les arguments avancés pour la polarité lors du conseil municipal de JP : mairie habilitée pour l'établissement de passeports, agence postale ou antenne France Services relèveraient plus de la centralité que de la polarité !

A noter également que Beynes et Thoiry, aires de polarité rurales, font partie de la Plaine de Versailles, elle-même sanctuarisée par la Région Île-de-France !

Aussi, compte tenu de ce qui précède, ce n'est pas pour rien qu'il fallait se battre pour le devenir du domaine de Pontchartrain (château et parc), le seul atout qui aurait permis à notre commune de devenir un centre de polarité au-delà des règles d'appartenance à l'agglomération parisienne.

Photographie d'Emérance Bétis. Toute utilisation est soumise à son accord.