-
Des champignons au milieu des champs
1970 : premiers quartiers à Élancourt et Maurepas
Je ne crois pas me tromper en disant que le premier quartier de la ville nouvelle actuelle qui vit le jour en 1970 est la résidence de la Commanderie des Templiers, limitrophe d’Élancourt et de Trappes : cité pavillonnaire avec jardins privatifs située à droite après le bois des Réaux, à la sortie du village d’Élancourt en allant vers Trappes.
Mes premiers contacts avec ce quartier furent d’ordre relationnel. En effet, quelques jeunes nouveaux arrivants descendaient régulièrement au village, soit à pied soit à mobylette, pour rejoindre la maison des jeunes que nous avions été autorisés de construire près de l’école-mairie.
Préfabriqués, les parois extérieures bleues et le toit blanc en forme de dôme furent montés principalement par de jeunes adultes du village. Prévus pour accueillir différentes activités, les locaux furent essentiellement utilisés comme lieu de rencontre et de danse. Ils drainèrent alors d’autres jeunes des alentours, notamment ceux de Maurepas - qui se trouvait à ce moment-là dans le périmètre de la ville nouvelle et qui en sortit quelques années plus tard - La maison fut détruite et remplacée par 2 ou 3 magasins de proximité.
Le quartier nouveau de Maurepas construit par Jacques Riboud venait contrer les vues urbanistiques de la ville nouvelle. À noter que la réalisation de ce programme intervint après celui de la Haie Bergerie à Villepreux et avant celui, bien plus modeste en taille, du Pré des Fontaines à Pontchartrain.
Il mixe encore aujourd’hui un habitat de maisons individuelles jumelées et un centre-ville un peu plus haut en étages autour de l’hôtel de ville. Dans les années 70, le centre commercial de Maurepas accueillait la première brasserie digne de ce nom dans la région. Nous nous y rendions de temps en temps avec mon amie d’enfance en 1975-1976 pour y prendre un café - l’âge de la majorité étant passé à 18 ans en 1974 - car nous avions un ami qui y travaillait comme barman.
1973 : Montigny-le-Bretonneux
Cet ami faisait partie d’un trio : l’un habitait à Trappes dans un immeuble au-dessus d’un ancien Franprix et était mon petit copain, les 2 autres au village de Montigny-le-Bretonneux dans les nouveaux quartiers de Simmontigny (1965) et du Village Saint-Martin qui préfaçaient la ville nouvelle.
Il nous arriva à une ou deux reprises, avec mon amie d’enfance qui habitait au hameau de Launay, d’effectuer le trajet d’Élancourt à Montigny à pied (environ 10 km) ne serait-ce que pour les voir une petite heure !
La montée isolée par le bois des Réaux nous angoissait un peu ; elle fut aménagée depuis pour desservir, entre autre, le parc de France Miniature. Puis nous passions par le centre-ville de Trappes pour prendre au passage mon petit copain. Nous prenions alors la rue de la gare et le sous-terrain sous les voies ferrées pour rejoindre la station de Météo France. Nous longions ensuite la route départementale sur plusieurs kilomètres à travers champs avant d’atteindre sur la gauche l’enceinte murée du château de la Couldre. Entre Trappes et Montigny, le paysage était constitué de vastes espaces cultivés à perte de vue.
Nous nous rendions également en bicyclette – la circulation automobile était peu dense à l’époque - en bout de digue de l’étang de Saint-Quentin ou à l’étang des Noës de La Verrière pour y pêcher entre amis.
Mon petit copain, celui qui habitait Trappes, venait me chercher en 2CV, le samedi midi, à la sortie des cours au lycée Marie-Curie de Versailles. Nous passions alors par les étangs de la Minière et par Guyancourt dans un environnement dénué de toute construction.
1974 : Autour de la Coudriette à Élancourt
Si mon père fut le premier à construire notre maison sur la gauche au début du chemin de la Coudriette à Élancourt en 1962, d’autres pavillons vinrent progressivement nous tenir compagnie. Puis en 1974, la première tranche de la résidence des Élancourtines vit le jour un kilomètre plus haut, en face du terrain de football. La seconde tranche sortit de terre un peu plus tard après le bois.Il va sans dire que le trafic routier quasi inexistant jusque-là sur le chemin prit de l’ampleur. Sans compter la possibilité de relier d’autres nouveaux quartiers de la ville nouvelle comme les Nouveaux Horizons ou encore ceux de Maurepas. À noter que lorsqu’on continue le chemin de la Coudriette après avoir laissé sur la droite le manoir de la Coudraye - appartenant à l’époque à un médecin parisien - on arrive à la résidence du Bois de Maurepas construite également dans les années 70.
« Balade au Pré des Fontaines (Pontchartrain)sous le soleil de l'été indienDes champignons au milieu des champs (suite) »
Tags : trappes, maurepas, elancourt, montigny-bretonneux
-
Commentaires