• Des champignons au milieu des champs (suite)

    Des champignons au milieu des champs (suite)

    1975-1977 : la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines et l’Euromarché

    Je suivais mes études supérieures à Paris et prenais le train de la ligne Rambouillet - Paris-Montparnasse à Trappes. Cette dernière qui possédait, à l’origine, des arrêts à Saint-Cyr-l’École, Versailles-Chantiers et Viroflay-RG, en compta bientôt un quatrième avec l’ouverture de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines en 1975, entre Trappes et Saint-Cyr.

    La voie ferrée longe la RN10 par la droite sur cette portion. À gauche, la première grande surface de la région ouvrit également ses portes au milieu des champs. Quelques boutiques vinrent s’y adjoindre.

    La construction d’une passerelle vitrée enjambant la nationale permit de relier la zone commerciale à la gare.

    En juillet 1977, je travaillais ainsi que mon futur mari – qui venait de Paris - à la comptabilité d’Euromarché pour nous payer nos vacances. À la sortie du bureau, nous pouvions faire quelques courses. Je me souviens notamment m’être acheté une jolie et longue jupe fleurie et plissée sur fond noir dans une boutique face à l’entrée du supermarché et à proximité d’un manège pour enfants. Plus tard, lorsque nous arrivâmes à Pontchartrain, nous faisions régulièrement le plein en eau de source aux fontaines situées sur le parking d’Euromarché. Parking qui pouvait devenir en moins d’une heure une véritable patinoire en hiver !

     

    1979 : mon mariage à Élancourt

    Si la bénédiction religieuse fut célébrée à l’église Saint-Médard du village, le mariage civil eut lieu à la nouvelle mairie des Sept Mares car la mairie-école du village avait été fermée.

    Notre photographe ayant probablement estimé que le béton ne pouvait traduire l’esprit de notre mariage, nous n’avons aucune photo extérieure prise devant la mairie. En revanche, la traine de ma robe fut parfaitement mise valeur sur les marches de l’escalier intérieur conduisant à la salle de mariage. Nous fûmes mariés par un adjoint du village - quartier de la Muette - ; le maire étant alors Alain Danet de la ville nouvelle.

     

    1982 : la ligne C du RER

    Nous revînmes vivre dans la région à la fin 1981, à Pontchartrain, commune limitrophe de la ville nouvelle. Nous travaillions, l’un à Boulogne-Billancourt, l’autre à  Paris-Austerlitz. Cela tombait bien : la nouvelle ligne reliant les banlieues Ouest et Sud en passant par Paris fut créée à ce moment-là. La gare de Saint-Quentin-en-Yvelines en devint la tête de ligne à l’ouest.

    Pendant plusieurs années, nous nous rendîmes en voiture jusqu’au parking de la gare, couvert, sur 5 niveaux et gratuit, son accès étant sur la droite juste avant la passerelle au-dessus de la RN 10. Lorsque tout se passait bien – pas d’incident technique ou de grève – nous prenions notre train à 7h29, je descendais 25 mn plus tard à Issy-Plaine et mon mari continuait jusqu’à Austerlitz. Le soir, nous effectuions le trajet inverse et j’essayais de retrouver mon mari à Issy-Plaine dans les wagons de tête des trains SLIM ou SVEN dont la première lettre S signifie que le train a bien comme destination SQY.

     

    1983-1986 : la colline d’Élancourt et la Clef Saint-Pierre
    Pour rentrer en voiture à Pontchartrain à partir de la gare de SQY, nous empruntions la RN10 jusqu’à Trappes puis l’ancienne RN12 devenue, depuis la création de sa déviation, la RD 912. Nous laissions sur notre droite la base de loisirs de l’étang de SQY ainsi que la zone d’activités de Pissaloup à Trappes. Nous laissions également, mais cette fois sur notre gauche, la colline d’Élancourt constituée des résidus de décharge et de terrassement de la ville nouvelle et qui devint progressivement le point culminant de la région Île-de-France à environ 230m d’altitude. A son pied, il y a quelques jardins comme ceux que l'on peut apercevoir le long de la voie ferrée à partir du pont de la Mare Savin à Trappes.
    Toute cette partie du territoire était autrefois une zone maraîchère cultivée par des agriculteurs de la ferme Cuypers de Trappes.
    En 1983, la commune de Plaisir qui sortit de la ville nouvelle de SQY céda à la commune d’
    Élancourt une partie de son territoire situé entre l’actuelle RN12 et la RD 912. Nous assistions alors à la naissance de la Clef Saint-Pierre, jour après jour.
    Lorsque nous arrivions ensuite à la hauteur de la jardinerie Truffaut (Clause à l’époque) à Sainte-Apolline, nous avions tout le loisir, pris que nous étions dans de monstrueux embouteillages, d’admirer l’allée formée par la RD 912 à 3 voies, bordée de forêt jusqu’à l’entrée de Pontchartrain !

     

    1987 - 1989 : Ouverture du centre commercial régional et réflexion personnelle sur les transports

    Durant cette période, nous subissions les aléas de la ligne C du RER ainsi que les embouteillages aux entrées et sorties de la ville nouvelle.  Simultanément,  j’entendis parler officieusement d’une future implantation du centre de recherche de mon entreprise à Saint-Quentin-en-Yvelines alors que je reprenais des études dans le domaine des transports. En 1989, je présentai un mémoire de fin d’études sur les difficultés de transport que rencontraient les migrants domicile-travail de SQY.
    Pour cela, j’enquêtai auprès de l’EPA (Établissement public d’aménagement) à Magny-les-Hameaux et de plusieurs entreprises qui venaient de s’installer en ville nouvelle : Bouygues (Challenger) à Guyancourt, Le Crédit Agricole à Montigny, Électronique Serge Dassault à Pissaloup.

    Pendant que l’Euromarché - qui n’était que provisoire – était détruit d’un côté de la RN10 en 1988, un grand centre commercial se déploya de l’autre côté, près de la gare : galerie couverte composée d’un hypermarché et de boutiques auxquelles vint s’ajouter une longue rue commerçante à ciel ouvert et piétonne. C’est en cela que ce nouveau centre trouva son originalité par rapport à Parly II, créé en 1969 à proximité de Versailles.

     

    1991 : ouverture de France miniature à Élancourt

    Nous nous y rendîmes pour la première fois en 1998 en compagnie d’amis du Pas-de-Calais. J’aurais aimé, au même titre que d’autres villages plus ou moins connus du grand-public, qu’une reconstitution de celui d’Élancourt ou d’un de ses édifices comme celui de la Fondation Méquignon y accueille les visiteurs. En revanche, les maquettes installées au sein de nombreux végétaux et fleurs rendent la visite très agréable et donnent l’illusion d’une réalité à plus grande échelle. 

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  • Commentaires

    1
    REJ
    Dimanche 28 Mai 2017 à 18:18
    Je me souviens de la médiathèque qui donnait sur la passerelle, côté ave des Près et de la brasserie côté ave des Près,(oublié le nom).
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