Instant très émouvant le 17 septembre à 9h30 au cimetière de Jouars : en présence de son fils Philippe,  de sa belle-fille, de sa petite-fille, Anne, et de ses arrière petits-enfants, un hommage est rendu au producteur délégué de la Gaumont, Alain Poiré.

Ensuite, Gilles Botineau rend hommage à l'acteur Robert Dalban pour son amitié avec Alain Poiré.

Texte lu par Valérie Novillo, adjointe à la Culture et au Patrimoine de la commune de Jouars-Pontchartrain :

Alain Poiré avait pour grand-père maternel, Léon-Prosper Rénier, président de  Havas.  Détaché de l’agence, le petit-fils diplômé en droit, entre en 1938 chez Gaumont, filiale alors en déperdition, pour en faire refleurir la Marguerite, son emblème, et ce, pendant plus de 60 ans jusqu’à son décès en 2000.

Né pendant la première guerre mondiale, Alain Poiré, est également devenu à l’âge de 10 ans, en secondes noces de sa mère, le beau-fils de Philippe Gaubert, compositeur et chef d’orchestre émérite puis directeur de l’Opéra de Paris. Tombant amoureux de La Grande Haie au hameau de La Richarderie, ce dernier l’achète en 1936 et ancre ainsi à jamais la famille Poiré aux portes de la plaine de la Haute Mauldre, à Jouars-Pontchartrain.

Producteur de plus de 250 films dont les plus grands du cinéma français comme : un Taxi pour Tobrouk, les Tontons Flingueurs, la Folie des Grandeurs, le Grand Blond avec une chaussure noire, un Eléphant ça trompe énormément, la Gifle, la Boum, la Chèvre, le Dîner de cons, le Placard… et bien d’autres… Alain Poiré fut aussi le producteur de la trilogie de la 7^ème Compagnie réalisée par Robert Lamoureux possédant une résidence secondaire à Cressay (hameau de Neauphle-le-Vieux, limitrophe de Jouars-Pontchartrain).

Alain Poiré écrivait de lui dans ses « 200 films au soleil » de 1988, il est arrivé un beau jour dans mon bureau avec une idée en tête :

Et sur sa propre mobilisation intervenue après une opération de l’appendicite, Alain Poiré écrivait :

On ne remerciera jamais assez les deux grandes figures du cinéma et du théâtre français que sont Alain Poiré et Robert Lamoureux d’avoir choisi la plaine de la Haute Mauldre comme lieu de tournage avec la dépanneuse de char allemande de cette trilogie culte et de nous permettre ainsi  pendant ce week-end consacré au patrimoine européen de célébrer son cinquantenaire aux portes de notre plaine.

Comme bon nombre de chartripontains de cœur, Alain Poiré repose ici à Jouars en compagnie de son épouse, Yvette, décédée en 2020, de l’un de leurs fils, Patrice Poiré, producteur également, ainsi que de Robert Dalban, acteur prolifique et grand ami d’Alain Poiré. Il apparait dans le rôle du paysan conduisant nos 3 héros de la 7^ème Compagnie  à bord de sa charrette en lisière de bois.

Il n’était pas concevable que l’ACSERB ne se joigne à la municipalité de Jouars-Pontchartrain pour déposer 50 ans plus tard ce bouquet champêtre sur la sépulture d’Alain Poiré et de Robert Dalban et pour se souvenir que la 7^ème Compagnie, comme tous les films, résulte d’un extraordinaire élan collaboratif. Merci, Monsieur Poiré, c’est ce qui est bien mis en exergue dans votre livre « 200 films au soleil ».