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Dernière semaine d'avril 2016 à Bessèges (1)
Dès notre arrivée, nous souhaitons présenter la Cèze à nos amis mais ni la digue, ni la guinguette, ne sont encore montées car nous sommes encore hors saison estivale. Comparé à 2005, année de notre dernier séjour à Bessèges, le bourg donne toujours cette impression de désertification (due à l’abandon des usines Vallourec) mais éveille chez nous un certain attachement.
En direction du marché des Vans, le samedi matin, nous faisons une petite halte devant l’église catholique de Bessèges dont le fronton comporte la surprenante inscription « Liberté, égalité, fraternité ». Un homme assis sur un banc nous interpelle pour refaire le monde à ce propos…
La route très étroite qui mène aux Vans serpente dans la pinède sur une vingtaine de kilomètres avant d’arriver en surplomb d’un panorama exceptionnel sur le village ardéchois. Le marché donne l’occasion aux échoppiers d’ouvrir leurs portes sur les ruelles pavées, le tout attirant de nombreux visiteurs. Les 2 filles font remarquer à leurs conjoints qu’elles se retrouvent ici pleinement dans l’ambiance des années 70 de par le look des exposants mais également des habitants du coin. Nous croisons 2 ou 3 arpenteurs brandissant des pancartes antinucléaires…
Puis, nous suivons les conseils de l’Office du Tourisme et passons l’après-midi dans le bois de Païolive. À l’instar de la forêt de Fontainebleau, la végétation, ici plutôt méditerranéenne sur laquelle le lichen s’accroche, est jonchée de gros rochers aux formes les plus diverses. Nous optons pour le circuit le plus court en distance mais qui demande le plus d’imagination et de temps afin de rencontrer les animaux d’un bestiaire. 2 bonnes heures de flânerie et de détours pour essayer de voir l’éléphant ou encore la tortue ou le singe. La rencontre d'un père et de ses 2 enfants crapahuteurs finit par être plus aisée que celle des animaux ! En sortant du bois, nous avons même failli rater le face à face entre l’ours et le lion !
Nous décidons le lendemain de partir vers le nord, au Pont-de-Monvert – une des étapes de R.L. Stevenson lors de son voyage avec un âne dans les Cévennes -. À notre arrivée au bord du Tarn, lorsque nous sortons de voiture, nous sommes saisis par un vent glacial ramenant la température aux alentours de 0°. Avant-même de découvrir les ruelles du village montagnard construit en pierres gris clair, café et chocolat chaud s’imposent au café « Le Commerce » ! Un habitué parle du givre sur les hauteurs. À notre sortie, nous photographions beffroi et pont sur le Tarn sous différents angles avant de (re)découvrir la maison de l’abbé du Chayla, assassiné par vengeance dans la nuit du 24 juillet 1702 par les camisards. La visite du temple au décor sobre est accompagnée d’un chat voisin au miaulement enroué…
Puis nous repartons en voiture vers le Mont Lozère pour trouver la source du Tarn. Au col des Finiels (1541m), je suis la première à observer quelques sapins givrés. Nous empruntons ensuite une piste sur la droite et là, le paysage devient irréel… Nous sommes sur l’espace nordique du Mont Lozère, lande parsemée de roches et de quelques arbres givrés sous un pâle rayon de soleil : une terre pelée qui s’ouvre à 360° sur les montagnes les plus éloignées. Nous nous garons près du panonceau « Source du Tarn » mais à pied, nous y renonçons à mi-chemin à cause du vent qui abaisse la température extérieure de -2° affichée dans la voiture à -5° ou -6 ° ressentie.
Les 2 jours suivants sont consacrés aux gorges de l’Ardèche de Pont d’Arc à Saint-Martin d’Ardèche ainsi qu’au Pont du Gard. La période est favorable à la découverte des gorges sans la foule de l’été. La route est jalonnée de nombreux arrêts en balcons permettant d’admirer les méandres de la rivière en compagnie de quelques visiteurs comme des allemands ou un couple de motards en Harley Davidson, étincelante, remorquant un grand fut de Jack Daniel’s pour leurs bagages ! Nous déjeunons à L’Auberge des Gorges de Saint-Martin d’un repas de qualité mais avec un accueil peu chaleureux. Notre ami n’apprécie guère les fleurs dans son assiette !
L’accès au pont du Gard est devenu payant ! 18€ la place de parking. Nous faisons découvrir à nos amis la source d’Eure à Uzès et nous y flânons longuement. Il s’agit du lieu romain de captage des eaux alimentant la ville de Nîmes via l’aqueduc du Pont du Gard. L’endroit est bucolique, l’eau est claire, les chutes bouillonnantes, les pêcheurs nombreux…
Tags : cèze, bois de païolive, mont lozère, ardèche, pont d'arc, pont du gard
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