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Ile de Saint-Martin avant Irma - page 1
Depuis une semaine maintenant, les belles images que j'ai prises il y a 4 ans se succèdent nuit et jour dans ma tête pendant que je suis atterrée par la seule idée qu’elles sont devenues totalement virtuelles en l’espace de quelques heures…
Pour celles et ceux qui souhaitent voir d'autres photos de l'île telle qu'elle était avant sa dévastation, merci de prendre contact (menu de gauche) ; je possède une photothèque d'environ 1500 photos.
Saint – Martin avant Irma en 10 questions/réponses (fichier PDF)
Extrait d’un récit de voyage non publié
Ils s’y rendent en mars 2012 et février 2013 - leur 1er petit-fils a d’abord 3 mois puis, 14 mois -. L’île de Saint-Martin s’étend sur 90 km2 partagés par une frontière immatérielle suivant le traité de Concordia du XVIIème siècle qui est toujours en vigueur, me dit-elle, entre la France pour les 2/3 au Nord et les Pays-Bas pour le tiers restant, au Sud.Ils prennent un vol d’Air Caraïbes à partir d’Orly-Sud à destination de l’aéroport international de Princess Juliana (au sud-ouest de l’île, côté néerlandais). L’atterrissage est des plus impressionnants mais également des plus dangereux, entre autre pour les baigneurs : en effet, l’avion rase la plage de Maho Beach. Un restaurant-bar très américanisé, le Sunset, avance sur la mer afin que les touristes puissent mieux observer le trafic aérien lorsqu’en direct, la tour de contrôle y annonce l’arrivée des avions ! Mais certains sur la plage, au péril de leur vie, s’amusent à se placer pile poil en dessous des réacteurs de l’avion pour se laisser entrainer par leur appel d’air ! No comment…
Pour plus de facilité dans son récit, elle me prévient qu’elle va suivre la route qui fait le tour de l’île, dans le sens des aiguilles d’une montre. À noter que le moyen de locomotion sur l’île est la voiture et plus particulièrement le 4/4 pour affronter les nids-de-poules. Leur fils est un des rares à posséder un véhicule de marque française ! À leur arrivée vers 15h30, il fait une température de 30°. Ils sortent de la zone aéroportuaire par le quartier hollandais des casinos et night clubs qui prend, parait-il, son petit air de Las Vegas à la nuit tombée, c’est-à-dire entre 18h et 18h30 toute l’année. Puis c’est l’étendue verte du golf ponctuée de palmiers avant de quitter sans s’en rendre compte la partie hollandaise à Cupecoy (Côte d’Azur Saint-Martinoise).
En France, ils laissent du côté gauche les Terres Basses, quartier de célèbres propriétés que l’on devine derrière des murs d’enceinte télé surveillée et des plages où l’on ne se bouscule jamais. Jusqu’à ce stade du trajet, elle a une impression de vie un peu trop aseptisée, me fait-elle remarquer… Puis c’est l’arrivée à Sandy Ground où elle commence à voir les cases dont on lui a tant parlé et des hommes, des femmes et des enfants dans la rue, sur leur pas de porte : la vraie vie, quoi ! Elle me précise que la population de Saint-Martin étant cosmopolite, d’origine haïtienne, dominicaine, indienne… et accueillant le tourisme de masse américain du côté hollandais, le créole et l’anglais y sont plus parlés que le français d’où d’ailleurs des difficultés majeures pour enseigner aux enfants dans notre langue officielle !
Ils abordent la capitale française, Marigot, par son front de mer. Sur la gauche, l’esplanade où se tient un grand marché quotidien – c’est ici que leur petit-fils fera ses premiers pas en ville sans tenir la main d’un adulte, il a 14 mois et les marchandes noires en sont époustouflées. Une statue en hommage à ces marchandes - qu’elle reproduit en sable coloré -, un kiosque, la gare maritime et ses lolos (petits restaurants locaux).
Tags : saint-martin, irma, terres basses, marigot, sandy ground
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