• Le Technocentre Renault à Guyancourt

    14 ans après avoir quitté l'entreprise, me voici ce matin de retour au Technocentre, site emblématique de l'ingénierie de Renault, pour acter l'échange de mon véhicule après 2 ans d'utilisation. Depuis 2010 et jusqu'en 2022 l'opération se déroulait au plus près de chez moi, à Villiers-Saint-Frédéric. Depuis 2023, le bureau de vente au personnel a été repris par le Technocentre à Guyancourt.

    J'y vais sans trop de stress ce matin, proche du 15 août, compte tenu que les JO 2024 sont maintenant terminés (en effet, le Technocentre est limitrophe du Golf National). Je retrouve très facilement le cheminement jusqu'à mon point de rendez-vous. Je me gare sur le parking visiteurs de l'Avancée, passe par l'accueil où mon arrivée est planifiée, je "badge" avant de rejoindre la passerelle et atteindre l'Atrium de la Ruche : l'immensité est toujours là, voire même accrue par sa désertification en raison de la période estivale mais également par la démocratisation du télétravail tant décrié lorsque j'y avais recours dès les années 2000 ! 

    Lorsque je dis que les émotions depuis le début de l'année 2024 sont fortes, qu'elles soient positives mais également négatives, je confirme que ce retour sur site en fait largement partie.

    Une ville dans la ville
    Dessin d'Emérance Bétis - 2014

     

    Publication du 7 novembre 2014 

     

    1995-1999 : le Technocentre Renault à Guyancourt

    Dès 1990, lorsque le projet devint officiel, j’œuvrais pour travailler sur celui-ci au sein même de mon entreprise. La plupart des salariés devant déménager venait de Rueil-Malmaison et je dus me rendre sur place de 1992 à fin 1994 pour préparer les transferts pendant que les premiers bâtiments sortaient de terre à SQY.

    Le terrain qui a été retenu à Guyancourt se déploie sur 150 hectares à proximité du golf national - limite sud de Saint-Quentin-en-Yvelines, la plus proche du plateau de Saclay mais également la plus éloignée de la gare SNCF – le RER de La Verrière-La Défense fut inauguré en 1995.

    Capable d’accueillir une dizaine de milliers de résidants, tous en lien avec l’ingénierie, la logique principalement retenue pour la construction des bâtiments du Technocentre fut celle de la conception de ses véhicules. Le premier bâtiment rencontré à l’entrée principale du site est l’Avancée, lieu de recherche appliquée, d’avant-projets ainsi que du design. Ensuite, reliée à l’Avancée par une passerelle et un atrium dans son prolongement, la Ruche, lieu de bureaux d’études pour arriver finalement au Proto, lieu de réalisation des prototypes.

    Une attention particulière fut observée sur le paysager interne comme externe ainsi que sur la biodiversité. Par ailleurs, le site fut conçu exclusivement piétonnier avec des parkings desservis par une rocade routière.

    En mars 1995, je fus nommée secrétaire technique du chef d’établissement, gestionnaire du site.

    Nous arrivâmes à une cinquante de personnes dans des bâtiments préfabriqués extérieurs à la zone de chantier pour mettre en route tous les modes de fonctionnement du site. Les allées et venues avec ce gigantesque chantier se faisaient toujours avec casque et chaussures de sécurité – que j’ai gardés en souvenir – et qui laissaient de nombreuses traces de boue sur les dalles Nairn composant le sol de nos bureaux provisoires !

    Le Proto ouvrit ses portes quelques mois plus tard avec environ 500 personnes. Nous accueillîmes à partir de 1996 les premiers résidants de l’Avancée, environ 2000 personnes ; j’intégrai avec une poignée de collègues ce même bâtiment. Puis les 4000 personnes de la Ruche finirent par rejoindre le site qui fut inauguré en 1998 avec donc 6500 à 7000 résidants.

    La plus grosse difficulté fut de déplacer les salariés de 25 km, de Rueil (proche de La Défense) ou de Boulogne-Billancourt vers Guyancourt. Pour diverses raisons, un conflit social inédit d’ingénieurs et de techniciens éclata en 1995 à Rueil avec, sous-jacente, une angoisse liée à ces transferts imposés. En effet, les statistiques de l’époque montraient que 60% de la population concernée avaient leur domicile à l’extérieur de la ville nouvelle. Des mesures d’accompagnement furent alors mises en place simultanément aux négociations avec la ville nouvelle pour mieux desservir le Technocentre à partir de la gare SNCF. Ces mesures d’accompagnement devaient favoriser, entre autre, l’accès à l’habitat dans la région et plus particulièrement en ville nouvelle. 

    Pour ma part, j’habitais déjà dans la région et de surcroît, j’étais volontaire, je ne bénéficiai donc évidemment pas de ces mesures.

    Une ville dans la ville : le Technocentre Renault à Guyancourt

    En 1999, je retournai sur le site de Rueil-Malmaison pour accompagner le transfert interne de 1500  personnes dans un nouveau bâtiment. Personnellement, je retrouvai les embouteillages quotidiens malgré la mise en service de la déviation de la RN12 et l’élargissement de A12.

    Dix ans plus tard, je quittai définitivement le monde effréné de l’automobile.

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