• Mais où est donc passée la 7ème compagnie à Jouars-Pontchartrain

    Dans le cadre d'une volonté de maillage entre les différents sites patrimoniaux de nos villages, les membres du Conseil d'Administration de l'ACSERB ont reconnu un premier parcours sur le thème des lieux de tournage de la 7ème compagnie à Jouars-Pontchartrain (5 km).

    Disponible sur Wivisites depuis 2021: parcours géocalisé et audioguidé

    Mais où est donc passée la 7ème compagnie à Jouars-Pontchartrain

    Malgré l'averse du départ, la météo s'est maintenue et nous a même offert un arc en ciel au retour à l'église de Jouars après 2 heures de marche. Un moment inoubliable de pouvoir se rencontrer  tout en gardant nos distances et d'échanger avec quelques pointes d'humeur et d'humour : la vraie vie, quoi ! 

    Mais où est donc passée la 7ème compagnie à Jouars-Pontchartrain

     

    BREVE PRESENTATION DE LA TRILOGIE

    Réalisateur : Robert Lamoureux (habitant de Cressay, inhumé à Neauphle-le-Vieux)
    Producteur délégué : Alain Poiré (habitant de Chennevières, inhumé à Jouars)
    Musique : Henri Bourtayre (habitant de Méré, inhumé à Vicq)

    Sergent-chef Chaudard : Pierre Mondy
    Pithivier : Jean Lefebvre
    Tassin : Henry Guibet en 1975 et 1977, Aldo Maccione en 1973

    1973 : Mais où est donc passée la septième compagnie ?
    1975 : On a retrouvé la septième compagnie
    Synopsis : les aventures rocambolesques de 3 soldats « tocards » séparés de leur régiment pendant la débâcle de 1940

    1977 : La Septième Compagnie au clair de lune
    Synopsis : En 1942, le sergent-chef Chaudard a repris son quotidien dans sa quincaillerie alors qu’ à son insu son épouse est devenue une résistante.

     

    Film 1973 : Mais où est donc passée la 7ème compagnie ?
    JOUARS-PONTCHARTRAIN

     

    1.a ROUTE DE JOUARS : scènes où la dépanneuse se dirige vers la voiture  allemande en panne
       puis est stoppée par les allemands
    1.b RUE  SAINTE-ANNE (dans le prolongement de la Route de Jouars au-delà du rond point du       château) : scène  où la dépanneuse arrive près de la voiture des allemands
    1.c ECOLE DE JOUARS : scène où Carlier blessé est emmené au poste de secours

    1.a Après avoir volé la dépanneuse allemande (scène aux Mousseaux, 2 rue de la Mauldre) et après avoir chargé les corps de 2 allemands morts recouverts d’un drap blanc sur le plateau, les héros passent devant l’église de Jouars. Duvauchel est au volant avec Chaudard à ses côtés, Pithivier et Tassin sont debout derrière le canon ; torse nu et coiffé d’un casque allemand. Sur la route de Jouars, 2 soldats allemands en side-car viennent à leur rencontre, leur fait signe et les guident vers la rue Sainte-Anne.

    1.b Après être passés par les Mousseaux puis par Jouars,  les 4 héros arrivent avec la dépanneuse allemande auprès d’une voiture d’un officier en panne, leur faisant signe de s’arrêter. L’officier s’adresse en allemand à Pithivier. Celui-ci ne comprend rien et interroge du regard ses compagnons. Il finit par tendre une clé au hasard par-dessus bord à l’officier allemand. Et oh miracle ! c’est bien de cet outil dont l’officier allemand a besoin. La dépanneuse redémarre dans la rue pentue et croise 4 autres officiers allemands. Les bottes des 2 cadavres dépassent alors du plateau à l’arrière de la dépanneuse, Tassin plonge pour rabattre le drap sur les bottes ! 

    1.c Après avoir été grièvement blessé dans un guet-apens tendu par les Allemands au Pont de Censier, le jeune soldat Carlier qui avait rejoint ses 4 compagnons à bord de la dépanneuse, est transporté jusqu’au poste de secours non loin du Pont de Censier et qui n’est autre que l’ancienne école de Jouars. Carlier étant pris en charge par une infirmière, les 4 compères, Duvauchel, Chaudard, Pithivier et Tassin remontent à bord de la dépanneuse sur le chemin de la fontaine Saint-Martin. Pithivier charge fièrement  le canon. La dépanneuse tourne à droite derrière l’école et une grosse déflagration se fait alors entendre !

    2 FERME D’ITHE : scène où la dépanneuse quitte la route pour un chemin cabossé
       CHEMIN D’ITHE-TREMBLAY : scène où les corps des 2 allemands glissent de la dépanneuse :

    Après être passée par Jouars et afin de trouver un endroit où pouvoir se débarrasser des corps des 2 allemands qu’elle transporte,  la dépanneuse emprunte le chemin d’Ithe au Tremblay. Pithivier et Tassin sont debout sur le plateau à côté des 2 cadavres. Tassin cherche à comprendre comment fonctionne le canon pendant que Pithivier a bien du mal à porter une gourde à sa bouche compte tenu des soubresauts de la dépanneuse occasionnés par les ornières du chemin . Lorsque Pithivier se retourne, il s’aperçoit que les 2 soldats allemands morts ont glissé sur le chemin. Ce qui est fait est fait : la dépanneuse poursuit sa route vers Montanville.

    4 RUE DE LA MAULDRE ET ROUTE DU TREMBLAY : scène où les héros tuent les 2 allemands         dans la maison du boulanger puis prennent la dépanneuse :

    A la sortie de la forêt de Machecoul, le trio Chaudard, Tassin et Pithivier commandé par Duvauchel est à la recherche d’un point d’eau. Passant par un grand portail ouvert, ils pénètrent dans une cour, celle d’un boulanger,  pour s’approvisionner tranquillement à une fontaine. A ce moment, une dépanneuse allemande s’arrête devant le portail et 2 soldats, torse nu, en descendent.  Nos  4 héros doivent alors se cacher. Pendant que les 2 Allemands tirent de l’eau à la fontaine, Pithivier caché derrière un mur de boîtes métalliques bouge puis, glisse : s’en suit une fusillade pendant laquelle les 2 soldats allemands sont tués. Le boulanger est alors dans tous ses états d’autant que sa femme est sur le point d’accoucher ; il ordonne aux soldats français de déguerpir et de le débarrasser des 2 soldats allemands morts. A ce moment, la femme du boulanger accouche au premier étage de la maison. Au premier cri du bébé, Tassin estime qu’il s’agit d’une fille ! 

    Pour mémoire au PONT DE CENSIER enjambant le ru de Maurepas (hors circuit mais visible au retour à Jouars) : scène où la dépanneuse fait l'objet d'un guet-apens de la part des Allemands :

    La dépanneuse a pris à bord de son plateau un 5ème larron : le jeune soldat Carlier qui a pu s’échapper de la ferme Montphilippe de Bazoches-sur-Guyonne où la 7ème Compagnie a été retenue prisonnière.  Au creux du Pont de Censier, des allemands habillés en gendarmes français tendent un guet-apens aux véhicules en provenance d’Ergal. Duvauchel et Chaudard s’étonnent que des Français viennent au devant d’une dépanneuse allemande et demandent à Tassin de se munir du fusil-mitrailleur. Alors que le faux gendarme salue : Heil Hitler, le jeune Carlier saute de la dépanneuse en criant avec enthousiasme qu’ils sont français et qu’ils ont volé la dépanneuse. Une fusillade éclate, le jeune Carlier est grièvement blessé tandis que Tassin abat les Allemands. Carlier est monté à bord de la dépanneuse et transporté par ses compagnons vers un village dans l’espoir de trouver un médecin.

     

    Principaux points patrimoniaux

    EGLISE SAINT-MARTIN : elle remonte au XIIe et XIIIe siècle et seuls le chœur et la partie basse clocher remontent à cette époque. Le bulbe qui le surmonte, date lui du XVIIe siècle. L’ancien clocher, très endommagé par la foudre, fut reconstruit par François Romain, un bénédictin ingénieur et architecte, qui lui préféra cette forme, «la jugeant moins sensible aux orages que la flèche» selon Mme Hadrot, qui la décrit dans une monographie

    CHÂTEAU DE PONTCHARTRAIN : Fief appartenant au seigneur de Pontchartrain au XVIe siècle, sur lequel existaient un manoir et une grange cistercienne, la ferme d'Ithe, rattachée à l'abbaye des Vaux de Cernay. Au début du XVIIe siècle, le château est acheté par la famille Phélypeaux qui se fait appeler de Pontchartrain. A plusieurs reprises le château est agrandi et embelli. Frère Romain, André Le Nôtre, les artistes de l'époque, participent aux travaux. La Révolution ébranle Pontchartrain, le châtelain, le Duc de Cossé Brissac, est massacré par la foule à Versailles. La Duchesse ruinée vend le château en 1801. Au XIXe siècle les propriétaires se succèdent, Claude Carvillon Destillières, le Marquis d'Osmond, le Comte prussien Henckel von Donnersmarck (mari de la Païva, courtisane et espionne), Auguste Dreyfus et son épouse, et la Marquise de Villahermosa. A partir de 1934, le château devient la propriété de la famille Lagasse qui le vend en 2020 à un promoteur immobilier pour le découper en appartements.

    FERME D’ITHE : Ancienne grange cistercienne rattachée aux Vaux de Cernay, elle brûle après guerre. Située sur le site de la plus grande cité gallo-romaine d’Île-de-France, Diodurum, elle fait l’objet de fouilles et restauration avec  la future installation d’un Centre d’Interprétation du Patrimoine (DRAC)

    FERMES ET MOULINS : De nombreux anciens moulins jalonnent le cours de la Mauldre et de ses affluents. Sur Jouars-Pontchartrain :

    - Moulin de Barre et moulin des Roches aux Mousseaux (sur la Mauldre)
    - Moulin Neuf à Ergal et ancien moulin et ferme de Potençon à La Richarderie (sur le ru d'Elancourt)
    La ferme Fanost  dans la plaine visible du chemin d'Ithe était rattachée au château de Pontchartrain.

    CHEMIN DE L’AVIATEUR AÏTKEN : L'appareil décolle de Mildenhall le 08 juin à 00h42. Vers 2h du matin, à l'approche de l'objectif et alors que l'avion se trouve à 1800 m d'altitude, des obus incendiaires d'un chasseur allemand atteignent une de ses ailes et le réservoir de carburant. Mitraillé une deuxième fois, l'avion prend feu et le pilote, Sqn Ldr Philip Lamason, donne l'ordre d'évacuer l'appareil. Lamason parviendra d'abord à s'évader mais sera arrêté par la suite.

    Deux de ses hommes trouveront la mort : le W/Off Robertson "Robbie" Brown Aitken, mitrailleur dorsal, dont le parachute ne s'ouvre pas (enterré au cimetière de l'église d Jouars-Pontchartrain, Yvelines) et le Fl/Off Thomas William Dunk, mitrailleur également (enterré au cimetière communal de Plaisir à 15 km à l'Ouest de Versailles).

    Autocritique et validation du parcours

    - Afin d'éviter le virage dangereux à hauteur de la ferme d'Ithe, il faudrait demander l'autorisation à l'agriculteur exploitant les lieux, de passer en bordure de la Mauldre côté Jouars-Pontchartrain (en pointillé orange sur la carte) à la place du chemin du Tremblay-s-Mauldre
    - Compléter le discours avec un pan sur l'écologie : agriculture, rypisilve, couloirs écologiques, arbres remarquables, télécharger le fichier Hirondelles en pdf etc... Peut-être en lieu et place des films autres que la 7ème compagnie ? A voir !

    MERCI A TOUS.

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  • Commentaires

    1
    Lefeuvre j
    Mardi 15 Décembre 2020 à 12:23
    Très belle balade effectivement ,que nous avons faite à l'envers il y a 10 jours et en partant du centre bourg., rue de la fraiserie, rue de Chènevières,de la Galeteterie, Chemin de la Messe , Chemin de l'Aviateur À etc ... pour revenir par la Fontaine St Martin . Mais afin d'éviter le virage de la Ferme d'Ithe trop dangereux pour des bipèdes, nous avons emprunté le chemin marqué en pointillé orange sur votre carte .Retour au centre bourg par l'allée de platanes . Un très bel après midi .
    2
    Mardi 15 Décembre 2020 à 17:52

    Bonsoir,

    Notre balade a été plus courte que la vôtre car nous faisions avant tout référence au tournage du film. La partie Chennevières et Chemin de la Messe est également fort agréable effectivement. En revanche le retour par la route de  Jouars n'a-t-elle pas été trop pénible compte tenu de la circulation ?

    Merci beaucoup pour votre commentaire.

    3
    YAnnick B.
    Dimanche 20 Décembre 2020 à 00:24

    Bonsoir, 

    Votre article a retenu mon attention, car je termine actuellement l'écriture d'un livre qui raconte justement les coulisses du tournage de cette célèbre trilogie de la 7ème Compagnie. En voisin, Robert Lamoureux a tourné des scènes des 3 films dans cette jolie région ... Les avez-vous toute recensées ? Grâce aux archives récupérées, j'ai pu identifier chaque ville pour chaque scène ...
    Et peut-être que dans votre groupe de marche, certains se souviennent de ces tournages ? Tout souvenirs & photos d'époques seraient un bonus merveilleux pour le livre. A tout hasard ? 

    Au plaisir, 
    YAnnick 

    4
    Dimanche 20 Décembre 2020 à 07:28

    Bonjour,

    J'ai classé cet article dans la rubrique randonnée mais j'aurais très bien pu le faire dans les ciné-balades de mon blog. Dans cette dernière rubrique, on trouve notamment les lieux de tournage à Bazoches s/Guyonne (cliquez sur le lien).

    Et à Neauphle-le-Vieux, village cher à Robert Lamoureux où il est inhumé (le producteur des films, Alain Poiré, quant à lui, est au cimetière de Jouars-Pontchartrain).
    On a retrouvé la 7ème compagnie
    Château - ancienne abbaye : scène du trio repris par les allemands
    La 7ème compagnie au clair de Lune
    - Ferme de Saint Aubin : scène de la poursuite de la traction + chute du grain du silo sur les allemands
    - Hameau de Cressay : scène de l'arrivée de la carriole + scènes Docteur Léon

    Pas de souvenirs, ni de photos d'époque. Au sein du groupe, je suis la seule à être native de la région mais était bien jeune au moment du tournage. En revanche, vous pouvez peut-être vous rapprocher de l'auberge de l'Abbaye à Neauphle-le-Vieux que fréquentait Robert Lamoureux.

    Voilà, je pense avoir fait le tour de votre question. En espérant venir enrichir votre livre. Bien à vous.

    PS : pouvez-vous me tenir informée de son édition ( via le formulaire de contact SVP) ? 

     

     

    5
    YAnnick B.
    Dimanche 20 Décembre 2020 à 11:46

    Merci beaucoup pour votre réponse ! J'ai en effet contact l'auberge de l'Abbaye, j'attends leur réponse. Merci encore & bien sur je vous tient au courant de l'édition du livre, très probablement à l'automne prochain. 

    Bon Dimanche

    6
    Mainard
    Mercredi 3 Juillet à 23:28
    LA Scène d'ouverture à été tournée au tremblay sur Maule. Prise de vue de l'ancienne auberge dans la direction de saint Rémy l'honore. En 1973 il y avait une grande porte verte de nos jours une porte de garage classique. Juste à côté la petite dépendance n'a pas changé soit 53 ans plus tard.
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