• A l'occasion de la visite d'une amie d'Ergal partie vivre en Vendée, nous nous sommes retrouvées autour d'un repas au restaurant suivi d'une promenade digestive en effectuant le tour de la Muette au village d'Elancourt sous un beau soleil printanier. Cela m'a rappelé de nombreuses promenades de mon enfance, avec ma mère.

    La Muette d'Elancourt Village

    Nous nous y rendions régulièrement pour visiter la tante Juliette (sœur de ma grand-mère) ainsi qu'une de ses filles, Cécile (une cousine, donc). Elles habitaient dans 2 maisons qui existent toujours au bas de la colline et de la route qui prend naissance au carrefour de La Hermanderie et serpente en direction de La Mare aux Saules. Les étangs tels qu'ils sont  aménagés aujourd'hui, n'existaient pas (anciens marécages) mais l'endroit n'en était pas moins bucolique, là où l'eau claire du ru d'Elancourt passait sous la rue (peu fréquentée à l'époque) pour changer de berge recouverte de fleurs (coucous, violettes, pâquerettes...), nous en faisions de beaux bouquets, les pieds dans l'eau de la rivière !

    La Muette d'Elancourt Village

    Histoire de la Fondation Méquignon 

    La Muette d'Elancourt Village

    J'ai par ailleurs pu constater que la toiture de l'ancienne maison de mes parents, vendue en 2004, a été refaite en tuiles plus claires que celles d'origine (1962 : première maison construite en bordure du chemin de la Coudriette par mon père).


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  • Il y a quelques années, ma tante qui habite Ergal a écrit un témoignage sur la vie du village dans les années 50-60. Je lui ai proposé de le publier ici-même, ce qu'elle a accepté.

    Ergal des années 50-60 : témoignage de ma tante

    " Avant les années 1950

    Ergal ne comptait pas moins de 3 cafés (dont la maison Martin-Le Jan, vendue en 2006) et 9 petites fermes, chacune possédant  au moins un cheval :

    - Balivet = maison Adam
    - Caron = maison Ivoire
    - Hochu
    - Renard = maison Saintin
    - Le Jan = maison Wollenburger
    - Leroux
    - Fourré, la seule toujours en activité
    - Frombostier sur la place
    - Gaduel, chemin Moulin Neuf

    1953, petit village où j'ai été bien accueillie. On avait l’impression d’appartenir à une grande famille. Le garde-champêtre avec sa trompette nous avisait des informations importantes.

    Il restait 5 fermes en activité et 2 cafés dont un fermera définitivement quelques temps après. Un petit commerce d’épicerie où l’on pouvait se ravitailler et même acheter des bas et de la mercerie. Pour le reste du ravitaillement, 2 boulangers faisaient leur tournée, l’Union Commerciale, le Familistère et les Vins de France faisaient leurs livraisons une fois par semaine. 2 charcutiers, 2 poissonniers, un marchand de légumes faisaient aussi une tournée par semaine. Un marchand qui vendait vêtements, lingerie et linge de maison passait une fois par mois. Ces marchands ambulants nous ont ravitaillés jusqu’à la fin des années 70. Une fois par an, un alambic venait s’installer sur la place où tout un chacun pouvait venir distiller son eau de vie. Le dernier client devait ramener l’alambic vers une autre destination. À cette époque, c’était Mme Bagot de Maurepas qui en était propriétaire.

    Tous les habitants vivaient en bonne intelligence et étaient toujours prêts à se rendre service. Si une personne se déplaçait en ville, à Versailles ou à Trappes (en principe, nous y allions une fois par semaine), celle-ci  proposait aux autres de leur ramener quelques courses. En face de chez nous, il y avait la ferme de Mr et Mme Le Jan dont la porte était ouverte à tout le monde, la cafetière était toujours sur la cuisinière, nous buvions beaucoup de café. Le grand-père Le Jan était heureux d’avoir beaucoup d’enfants autour de lui et ces derniers étaient heureux de monter dans le tombereau pour aller dans les champs. Par contre, les parents devaient être vigilants car le midi était souvent le moment de la petite rasade d’eau de vie appréciée par les enfants ! À la période de la récolte des pommes et de la fabrication du cidre, il y avait une bonne ambiance. Dans la cave la mise en bouteille reste un souvenir mémorable.

    L’hiver 1955-1956 a été très dur. Nous n’avions pas de chauffage central. Nous vivions dans une seule pièce avec 2 enfants dans la maison Martin-Le Jan. Seule la cuisinière à bois nous chauffait. Il fallait l’allumer tôt le matin pour faire chauffer le café et l’eau pour la toilette car la salle de bains n’existait pas. Les commodités étaient dans le jardin et leur vidange était une corvée pour les hommes de la maison.

    La fête du village qui se tenait à la Pentecôte était l’occasion de réjouissances : le tir au canon avec la Joyeuse, la pose d’une guirlande de fleurs sur la façade du café, le bal sous une tente où jeunes et personnes âgées dansaient…"

     

     


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  •  ELANCOURT VILLAGE : à l’heure où le Musée de l’Éducation va quitter les lieux, je me souviens de ma scolarité :
    - 1962-1963 : Cours Préparatoire 1 – Mme Juhel, jeune femme peu sévère
    - 1963-1964 : (sans passer par le Cours Préparatoire 2) Cours Élémentaire 1– Mme Ferchal, un peu plus sévère
    - 1964-1965 : Cours Élémentaire 2 - Mme Ferchal
    - 1965-1966 : Cours Moyen 1 – Mr Ball,  directeur de l’école, sévère, et secrétaire de mairie
    - 1966-1967 : Cours Moyen 2 – Mr Ball

     Extrait

    La Mairie-École : poumon des anciens villages La Mairie-École : poumon des anciens villages

    L’école accueillait les enfants des différents quartiers du village, du hameau de Launay et du moulin de Frécambeau, la commune comptant à l’époque entre 700 et 800 habitants. Elle accueillait également quelques enfants d’Ergal (hameau de Jouars-Pontchartrain situé à 2 km). Il n’y avait pas d’école maternelle ; j’ai donc effectué ma première rentrée scolaire à l’école primaire en septembre 1962 à l’âge de 5 ans ; je l’ai quittée à la mi 67, pour entrer en 6ème au lycée Mansart de Saint-Cyr-l’École. Les 3 classes de l’école étaient mixtes, à 2 niveaux et comportaient chacune environ 25 élèves. Le jour de repos hebdomadaire était à l’époque fixé au jeudi et nous avions classe le samedi matin, jour réservé aux compositions mensuelles. Il n’y avait aucune garderie ni réfectoire mais une heure d’étude facultative avait lieu le soir de 17 à 18h dans la salle des CM1-CM2, assurée par l’épouse du directeur notamment lorsque celui-ci tenait la permanence de la mairie. Une journée était habituellement rythmée ainsi :

    - 08h 45-10h 15 : classe
    - 10h 15-10h 30 : récréation
    - 10h 30-12h 00 : classe
    - 12h 00-13h 30 : pause méridienne (école située à 150 m de chez moi)
    - 13h 45-15h 00 : classe
    - 15h 00-15h 15 : récréation
    - 15h 15-16h 30 : classe

    Configuration  de l’ensemble des bâtiments :

    La Mairie-École : poumon des anciens villages

    Institutrices et instituteur : Mme Juhel logeait donc avec sa famille dans le bâtiment des CP dont elle avait la charge et qui donnait sur le Chemin des Vignes. J’entrai en CP avec sa fille. Mme Ferchal et Mr Ball logeaient avec leur famille, chacun dans un appartement au 1er étage de la mairie. L’époux de Mme Ferchal cultivait un potager. Leur fille et leur fils, plus âgés que moi, allèrent en classe en même temps que ma sœur ainsi que les 2 fils de Mr Ball. Mme Ferchal était la fille de ma voisine que je considérais comme ma grand-mère.

    La Mairie-École : poumon des anciens villages

    Configuration de chaque classe : lorsque le coup de sifflet du directeur retentissait, les enfants étaient appelés à se rassembler dans la cour de l’école, en rang 2 par 2, devant la porte de leur classe. On trouvait dans chaque couloir les porte-manteaux et les bacs-éviers destinés à se laver les mains et rincer les encriers, pots de peinture et pinceaux. Chaque classe était spacieuse, haute de plafond, parquetée au sol, avec de hautes fenêtres donnant de part et d’autre sur la rue et sur la cour. Une bonne odeur mélangée de bois ciré et de craie y régnait. Le pan de mur du fond était pourvu sur toute sa longueur d’un meuble-vitrine en bois foncé. Les 2 premières rangées de tables étaient réservées aux élèves de niveau 1, les deux suivantes à ceux de niveau 2. Le bureau de l’enseignant était situé sur l’estrade en bois, tableau noir ou vert derrière lui. Chaque table était en fait un pupitre en bois clair creusé de chaque côté d’un petit trou pour accueillir un encrier en porcelaine ; le plateau pouvait être gravé de quelques empreintes des élèves qui nous avaient précédés. En dessous de chaque plateau se trouvait une « case » pour y ranger nos cahiers et livres, fournis par l’Éducation nationale. L’assise était à 2 places, reliée au plateau  par des tubes verdâtres. Mais lors des compositions, nous étions seuls à une table !

    En classe : au début de chaque demi-journée, il y avait l’appel. Au CP, j’ai appris à lire avec les histoires d’un petit garçon qui se nommait Rémi (futur prénom de mon fils…). Les pages d’écriture se faisaient au porte-plume et à l’encre violette. Le travail et la conduite étaient récompensés par un système de bons points ; au bout de 10, l’enseignant nous donnait une image.

    Au-delà des cours traditionnels de lecture, écriture, calcul, histoire, géographie, sciences et éducation civique, nous avions des activités plus récréatives, notamment aux périodes de Noël, fêtes des mères et pères ou de fin d’année scolaire. Je me souviens plus particulièrement du chant « Petit Papa Noël » en groupe sur l’estrade, des sapins en relief découpés par 2 dans du Canson, peints en vert et emboités l’un dans l’autre par l’intermédiaire d’une fente au milieu de l’un. Leur décoration était ensuite faîte à l’aide de collage de gommettes de toutes les couleurs. Les poèmes que l’on s’appliquait tant à écrire pour la fête de nos parents. Et ce gros poisson jaune et bleu que j’avais réalisé au sein d’une œuvre collective de fin d’année de CM2…

    Tenue vestimentaire à l’école : Pas d’uniforme obligatoire, en revanche le tablier était de rigueur (bien souvent écossais avec un col Claudine blanc pour les filles). Celles-ci avaient le droit au port du pantalon (fuseau la plupart du temps).

    Récréations : les filles jouaient à la corde à sauter ou à la marelle tracée au sol à l’aide d’une petite pierre qui servait également à monter progressivement de la terre au ciel ; les garçons jouaient souvent à la bagarre mais retrouvaient volontiers les filles pour de grandes parties à chat autour des tilleuls lorsque leurs circonférences n’étaient pas arpentées par des élèves remplissant une punition. Le préau nous servait d’abri lorsqu’il pleuvait mais nous y étions un peu à l’étroit pour ce type d’activités. Ceux qui restaient à l’étude après la sortie de l’école goutaient dans la cour ce que leur mère leur avait amoureusement préparé.

    Hygiène et sécurité : avant 1962, j’habitais dans une maison ancienne sans salle de bains. Toutes les semaines ma mère m’emmenait aux douches municipales situées dans la mairie-école. Les WC pour les élèves de l’école se trouvaient dans la cour, à la turque, dans des cabines aux portes n’allant ni jusqu’au plafond, ni jusqu’au sol. Tous les ans, un camion médical venait stationner devant l’école ; chaque enfant avait notamment droit à une radioscopie pulmonaire, était vacciné si nécessaire, pesé, mesuré et testé pour sa vision dans une salle de la mairie.  À noter également que sur le toit de cette dernière se trouve encore une sirène à plusieurs cornets qui retentissait à titre d’essai une fois par mois. Celle-ci avait notamment émis son bruit strident un midi, au moment de la sortie de l’école, en raison d’un incendie qui s’était déclaré dans la seule et unique usine située à la sortie du village, en allant vers Jouars-Pontchartrain.

    Autres : Tous les ans également, un photographe se déplaçait pour réaliser des photos individuelles des enfants et une photo de groupe (sur 3 rangées avec l’enseignant) dans la cour. Les plus petits étaient placés devant, assis sur un banc et les mains sur les genoux, les plus grands étaient debout sur un autre banc à l’arrière, enfin les enfants de taille moyenne étaient debout dans le rang intermédiaire. Puis, à la fin de chaque année scolaire, la fête des remises de prix avait lieu sous le préau. Ensuite, chaque mois de juillet pendant les grandes vacances, nous allions avec ma mère dans la cour récolter les fleurs de tilleul pour en faire des infusions. Puis à la mi-septembre, une nouvelle rentrée scolaire avait lieu. Hormis l’arrivée des petits nouveaux ou les redoublements, nous connaissions à l’avance la composition de notre future classe.

    Au début des années 70, l’ancien terrain de tennis auquel les enfants de l’école n’avaient guère accès accueillit une maison des jeunes préfabriquée construite par et pour les adolescents du village, dont je faisais partie, ainsi que ceux des environs, notamment de la nouvelle Commanderie des Templiers, des Nouveaux Horizons et de Maurepas. Puis avec l’intégration du village dans la ville nouvelle, mairie et école fermèrent définitivement leurs portes et je dus me marier en 1979 à la mairie de la ville nouvelle.

     

     

     


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  • Une conférence très intéressante donnée par Jacques Provensal (Maurepas) sur ses recherches personnelles en toponymie d’Élancourt et d’Ergal. Voici quelques notes que j'ai prises lors de sa conférence (non exhaustives).

    - 1144 : Charte de l’Abbaye de Saint-Denis par laquelle l’Abbaye d’Argenteuil lui  est intégrée. On y retrouve le nom de HERENCURTIS. Curtis : domaine rural enclos
    - 1206 : Charte de l’Abbaye de Saint-Denis de résolution du conflit avec La Villedieu. On y retrouve le nom d’ERENCORT.
    - Glossaire de termes Dialectaux (IGN) : Eraine (Eren) = Terre légère et sableuse. Je confirme ici la présence d’anciennes carrières de sable à Élancourt Village.
    - XI –XIIème siècles :
    ERAINCOURT
    -
    1249 : Charte de l’Abbaye des Vaux de Cernay :
    ELAENCOURT
    - 1275 : Charte de l’Abbaye de Saint-Denis :
    ELENCORT
    - 1296 : Charte de l’Abbaye de Saint-Denis : ALENCOURT

    Selon Jacques Provensal, Ergal proviendrait, quant à lui, d’Argenteuil, Argent, Argal…

    Toponymie Elancourt & Ergal

    Remarque d’Emérance : en naviguant sur internet, j’ai retrouvé trace d’Élancourt dans la note n°43 de bas de page n°9 du dossier : Valence et l’Yveline – de Philippe-Jean Vallot – Bulletin de la SHARY n° 135-136, novembre 2015 :

    En 1004 le roi Robert II confirme qu’Élancourt, Trappes et Bourdonné ont été donnés par Adelaïde épouse d’Hugues Capet à l’abbaye d’Argenteuil (Doublet,  Histoire de l’abbaye de Sainct Denys en France, p. 829).

     


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  • Le 13 novembre en faveur d'ElanSEP et des personnes atteintes de la sclérose en plaques : UN INSTANT DE GRÂCE.

    Avant toute chose, une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris du 13 novembre 2015. Puis, c'est l'ouverture de la 1ère partie en compagnie de Georges Schmitt et de ses flûtes de Pan, accompagné par Francis Roudier à l'orgue. Mondialement connu, Georges Schmitt confectionne lui-même ses flûtes de pan qu'il a rendues accordables, imite les chants d'oiseaux en les sifflant et le son de la flûte à l'aide de ses mains ! Surprenant...

    Après une pause de 15mn, c'est parti pour 1h30 d'allégresse avec le groupe Spirit des Clayes-sous-Bois, conduit par Edouard Romano. La troupe existe depuis la fin des années 90 et ces jeunes personnes d'un immense talent ne se lassent pas de donner des concerts en faveur d'œuvres caritatives.

    Pour voir le reportage complet, cliquez sur l'mage ci-dessous (5 pages PDF).

    Concert Gospel à l'église d'Elancourt Village

     


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