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Un paysage exceptionnel dans l'atlas du CAUE 78
Après avoir exprimé mon coup de coeur pour la poétique de Jouars-Pontchartrain en tant que porte de la plaine de la Haute Mauldre, envisageons le sujet de manière plus technique au sein des 27 unités paysagères de l'Atlas revu en 2017 avec le Conseil départemental et le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement des Yvelines.
LA PLAINE DE NEAUPHLE (1992) - copie d'écran
A noter que la plaine a pris successivement le nom de plaine de Neauphle,
plaine de Jouars, plaine de Jouars à Montfort, plaine de la Haute Mauldre...1992 : " Au centre géométrique du département, la plaine de Neauphle est un point de convergence et de passage dont l'importance ne peut aller qu'en grandissant. A ce titre la qualité de ses paysages sera symbolique de ceux du département entier. Elle mérite d'être considérée comme un maillon essentiel de la mémoire et de la continuité des paysages des Yvelines, et ce dans la mesure même où elle fera l'objet d'importantes mutations.
Le traitement du site de Diodurum pourrait être significatif dans cette volonté de continuité dans le temps et l'espace. Par exemple par la localisation du musée archéologique et historique des Yvelines..."La position centrale de Jouars-Pontchartrain
Télécharger LA PLAINE DE NEAUPHLE © 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier (5 pages PDF)
Extraits au kilomètre... concernant plus particulièrement Jouars-Pontchartrain
La plaine est drainée par la Mauldre et ses multiples affluents. A la croisée de routes, très riche patrimoine antique gallo-romain, médiéval défensif puis de villégiature. Le développement continu tend à "refermer" des sites paysagèrement et écologiquement sensibles. La plaine reste traversée par l’axe de la RN 12 Paris-Dreux. Les bourgs ont gardé leur caractère, malgré la pression qui se lit dans la fragilisation progressive des espaces de respiration qui les espacent les uns des autres. Jouars-Pontchartrain, à la porte de la plaine, est devenue la principale commune (5000 habitants). Neauphle-Pontchartrain : point de convergence de toute la plaine. Un coeur de plaine ouvert et lumineux, largement dominé par les grandes cultures. De rares et précieuses structures végétales isolées. Les arbres, bosquets et bois isolés constituent des "remises forestières" abritant la faune, notamment autour du parc du château de Pontchartrain, les alignements d’arbres remarquables accompagnent quelques segments de routes, notamment la route de Jouars et ses platanes (R.D 15), où la R.D 912 et ses peupliers à Pontchartrain. Les zones humides des fonds des vallons incisés dans les plateaux sont précieuses pour la biodiversité, la variété des paysages et la gestion de l’eau. Développer le réseau des circulations douces aux marges de la plaine et dans le "pays de Montfort". Préserver les zones humides des fonds de vallons.
La plaine de Neauphle a été de tous temps un site stratégique. Diodurum, la Cité des Dieux, a été une ville gallo-romaine très importante entre le Ier et le VIe siècle, sans doute équivalente un temps à Lutèce. A la croisée des axes Paris/Rouen et Dreux/Rouen en est-ouest et Beauvais-Chartes-Orléans en nord-sud, elle a été redécouverte à Jouars en 1976 grâce à la photographie aérienne. Elle a été fouillée sur une partie de ses 40 ha à l’occasion des travaux de la déviation de la RN12 dans les années 1990 ; elle fait l’objet d’un programme de recherche depuis 2003, sur le site de la ferme cistercienne d’Ythe. Château de Pontchartrain avec son parc et sa perspective marquant le grand paysage, dessinés par Le Nôtre en 1693. Valoriser le site archéologique majeur de Diodurum.
Organiser en réseau la valorisation du patrimoine culturel de la plaine.
Créer une route culturelle de la plaine de Neauphle qui relie les richesses disséminées.
Favoriser les modes de découverte cyclable et pédestre du patrimoine.Protéger strictement les lisières et boisements en interface avec la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Coignières à Elancourt et à Neauphle.
Préserver les coupures d’urbanisation, espaces de respiration et corridors biologiques entre les villages.
Reconnaître et prendre en compte l’organisation précise du bâti dans le paysage pour opérer les choix d’extension. Conforter les centres des villages et bourgs.Une urbanisation récente diffuse, discrète mais dont l’insertion paysagère reste relative. Aujourd’hui, cette forme d’urbanisation diffuse a les conséquences suivantes : elle "consomme" un espace rare et précieux, pour l’agriculture comme pour les milieux naturels et boisés, enfin elle masque les vues sur le paysage par les frondaisons arborées.
Reconquérir des points de vue et perspectives sur le grand paysage de la plaine (RD912 jusqu'à Chateauvillain, avenue du château, petit et grand parc, route de Jouars).
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Commentaires
Tout ce qui est inscrit dans le marbre de l'atlas des paysages relève du travail quotidien de l'ACSERB. Mais je ne suis pas certaine que nos élus connaissent ce précieux diagnostic et ces recommandations figurant pourtant sur le site de la Préfecture.
Nous devrions mettre tous nos partenaires devant leurs responsabilités afin d'oeuvrer dans le bon et mêne sens.