• - Plaine - Diodurum - Ferme d'Ithe - PPB - Paysage

    Au sein même de la plaine, sous les terres sud du château de Jouars-Pontchartrain et de la déviation de la RN12,  se trouve la plus grande cité gallo-romaine d'Île-de-France : Diodurum ainsi que l'ancienne ferme cistercienne d'Ithe.

    Depuis 2004, l'APSADIODURUM avec l'archéologue - architecte, Olivier Blin, travaillent d'arrache-pied pour valoriser cette richesse patrimoniale exceptionnelle.

    plaine -Jouars

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    43 Declinaison-communale-du-ppb-jouars-pontchartrain

    38 Une-vision-du-xxieme-siecle-dans-la-plaine-de-jouars

    La Plaine de Jouars a fait par ailleurs l'objet d'un avant - projet artistique "Poétique du Paysage" en 2013 suivi d'un Plan Paysage et Biodiversité (PPB) en 2014 et 2015.

    - Plaine de Jouars - Diodurum - Ferme d'Ithe - PPB - Poétique Paysage

    La charte 2011-2023 du PNR de la Haute Vallée de Chevreuse qui a été signée, rappelons-le,  par toutes les communes du parc,  se donne pour objectif de couvrir l’ensemble du territoire par des Plans Paysage Biodiversité au titre de la loi du paysage de 1993 et de la convention européenne du paysage de 2006. Dans ce cadre, le PNR a mené en 2014 et 2015 un plan sur la Plaine de Jouars à Montfort.

    37 Les-nouvelles-de-versailles-1968-et-1969-a-pontchartrain

    39 Le-plan-paysage-et-biodiversite-de-la-plaine-de-jouars-suite-2

    38 - 34 Plan Paysage et Biodiversité (1) et Poétique du paysage (6)

    33 - 29 Poétique du paysage (5)

    23 - 19 Poétique du paysage (4)

    18 - 14 Poétique du paysage (3)

    13 -   9 Poétique du paysage (2)

      8 -   4 Poétique du paysage (1)

  • D'insolites essaims

    En sortie Ouest de Pontchartrain (RD912), ils s'échelonnent, nombreux, le long de la lisière boisée à 10h00 du matin au-dessus d'un champ en cours de floraison dans la plaine.

    D'insolites essaims


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  • Sur différentes pages Facebook de la commune, je vois fleurir depuis quelques temps, de très jolies photos de notre plaine prises du ciel par Antoine. Un mois que je n'avais pas pris le temps de retourner sur les tombes de mes chers défunts. Antoine m'a donné l'envie de me rendre au cimetière de Jouars pour à l'occasion, y saisir le jaune de la plaine à partir de sa surface terrestre.

    Le printemps 2023 à Jouars

    Le printemps 2023 à Jouars 

    J'en profite pour remercier la municipalité d'avoir soustrait l'affreuse haie de tuyas qui entourait le cimetière et du bon entretien que j'ai pu constater ce jour.

    Le printemps 2023 à Jouars

     


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  • Un paysage exceptionnel dans l'atlas du CAUE 78

    Après avoir exprimé mon coup de coeur pour la poétique de Jouars-Pontchartrain en tant que porte de la plaine de la Haute Mauldre, envisageons le sujet de manière plus technique au sein des 27 unités paysagères de l'Atlas revu en 2017 avec le Conseil départemental et le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement des Yvelines. 

    LA PLAINE DE NEAUPHLE (1992)  - copie d'écran

    Un paysage exceptionnel dans l'atlas de le CAUE 78
    A noter que la plaine a pris successivement le nom de plaine de Neauphle,
    plaine de Jouars, plaine de Jouars à Montfort, plaine de la Haute Mauldre...

    1992 : " Au centre géométrique du département, la plaine de Neauphle est un point de convergence et de passage dont l'importance ne peut aller qu'en grandissant. A ce titre la qualité de ses paysages sera symbolique de ceux du département entier. Elle mérite d'être considérée comme un maillon essentiel de la mémoire et de la continuité des paysages des Yvelines, et ce dans la mesure même où elle fera l'objet d'importantes mutations.
    Le traitement du site de Diodurum pourrait être significatif dans cette volonté de continuité dans le temps et l'espace. Par exemple par la localisation du musée archéologique et historique des Yvelines..."

      

    La position centrale de Jouars-Pontchartrain 

    Télécharger LA PLAINE DE NEAUPHLE © 2014 Agence B. Folléa - C. Gautier (5 pages PDF)

    Extraits au kilomètre... concernant plus particulièrement Jouars-Pontchartrain

    La plaine est drainée par la Mauldre et ses multiples affluents. A la croisée de routes,  très riche patrimoine antique gallo-romain, médiéval défensif puis de villégiature. Le développement continu tend à "refermer" des sites paysagèrement et écologiquement sensibles. La plaine reste traversée par l’axe de la RN 12 Paris-Dreux. Les bourgs ont gardé leur caractère, malgré la pression qui se lit dans la fragilisation progressive des espaces de respiration qui les espacent les uns des autres. Jouars-Pontchartrain, à la porte de la plaine, est devenue la principale commune (5000 habitants). Neauphle-Pontchartrain : point de convergence de toute la plaine. Un coeur de plaine ouvert et lumineux, largement dominé par les grandes cultures. De rares et précieuses structures végétales isolées. Les arbres, bosquets et bois isolés constituent des "remises forestières" abritant la faune, notamment autour du parc du château de Pontchartrain, les alignements d’arbres remarquables accompagnent quelques segments de routes, notamment la route de Jouars et ses platanes (R.D 15), où la R.D 912 et ses peupliers à Pontchartrain. Les zones humides des fonds des vallons incisés dans les plateaux sont précieuses pour la biodiversité, la variété des paysages et la gestion de l’eau. Développer le réseau des circulations douces aux marges de la plaine et dans le "pays de Montfort". Préserver les zones humides des fonds de vallons. 

    La plaine de Neauphle a été de tous temps un site stratégiqueDiodurum, la Cité des Dieux, a été une ville gallo-romaine très importante entre le Ier et le VIe siècle, sans doute équivalente un temps à Lutèce. A la croisée des axes Paris/Rouen et Dreux/Rouen en est-ouest et Beauvais-Chartes-Orléans en nord-sud, elle a été redécouverte à Jouars en 1976 grâce à la photographie aérienne. Elle a été fouillée sur une partie de ses 40 ha à l’occasion des travaux de la déviation de la RN12 dans les années 1990 ; elle fait l’objet d’un programme de recherche depuis 2003, sur le site de la ferme cistercienne d’Ythe. Château de Pontchartrain avec son parc et sa perspective marquant le grand paysage, dessinés par Le Nôtre en 1693. Valoriser le site archéologique majeur de Diodurum.

     

    Organiser en réseau la valorisation du patrimoine culturel de la plaine. 
    Créer une route culturelle de la plaine de Neauphle qui relie les richesses disséminées.
    Favoriser les modes de découverte cyclable et pédestre du patrimoine. 

    Protéger strictement les lisières et boisements en interface avec la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, de Coignières à Elancourt et à Neauphle.
    Préserver les coupures d’urbanisation, espaces de respiration et corridors biologiques entre les villages.

    Reconnaître et prendre en compte l’organisation précise du bâti dans le paysage pour opérer les choix d’extension. Conforter les centres des villages et bourgs.

    Une urbanisation récente diffuse, discrète mais dont l’insertion paysagère reste relative. Aujourd’hui, cette forme d’urbanisation diffuse a les conséquences suivantes : elle "consomme" un espace rare et précieux, pour l’agriculture comme pour les milieux naturels et boisés, enfin elle masque les vues sur le paysage par les frondaisons arborées.

    Reconquérir des points de vue et perspectives sur le grand paysage de la plaine (RD912 jusqu'à Chateauvillain, avenue du château, petit et grand parc, route de Jouars).

    Un paysage exceptionnel dans l'atlas du CAUE 78

    Un paysage exceptionnel dans l'atlas du CAUE 78

     

    Un paysage exceptionnel dans l'atlas du CAUE 78

     


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  • UN GRAND CRI DU COEUR !

    Le site de la Ville des Dieux révélé par l'artisan du Roi Soleil

    Commandé en son temps par la Direction Générale de l’Urbanisme, de l’habitat et de la construction, Mme Fortier-Kriegel, architecte et paysagiste, experte au conseil général des Ponts et Chaussées, docteur de l'École des hautes études en sciences sociales et professeur à l'école d'architecture de Lille, rendait compte de sa « Mission sur l’histoire et la modernité  du paysage des régions de France ».

    EXTRAIT DES "PAYSAGES DE FRANCE" rapport d'Anne FORTIER KRIEGEL

     

    Décembre 2004

    "Entre « Les pays de Seine, Normandie et Chartrain », dans le département des

    Yvelines, à 35 kilomètres de Paris, à 15 km de Versailles, ceinturé par l’urbanisation

    nouvelle de St Quentin en Yvelines et de Plaisir, le site de Jouars Pontchartrain se

    présente comme une oasis agricole exceptionnellement préservée. Il a conservé le

    mystère de la ville antique ensevelie et oubliée dans son sous-sol. Il est aussi marqué

    par l’art de l’aménagement à la Française dès les débuts du monde moderne pour

    organiser le territoire national. Il couvre un périmètre de deux mille hectares.

    Le site de Jouars Pontchartrain présente (comme à Versailles) une vallée suspendue au

    dessus du niveau de la Seine, il rassemble les eaux de plusieurs ruisseaux et rivières ;

    le ru d’Elancourt, la Mauldre, le Lieutel, la Guyonne…, qui ont creusé comme un

    amphithéâtre dans les plateaux du Bassin Parisien. Il offre aujourd’hui un paysage

    doucement ondulé appuyé sur les grands coteaux de Neauphle et de Saint-Quentin et

    sur les buttes boisées qui annoncent la forêt de Rambouillet.

     

    Jouars Pontchartrain n’est pas un élément isolé, il participe du réseau fondateur

    du territoire national.

    Attaché à la construction de l’Etat royal, il appartient au grand système classique

    des établissements aristocratiques de la région Parisienne.

    Ce réseau est formé d’abord par les résidences royales du Louvre à Paris, puis par celles

    de Versailles, St Germain, Marly, St Cloud, Vincennes, Meudon.., enfin par les

    domaines des grands serviteurs de l’Etat avec (à titre d’exemple) Colbert à Sceaux et

    Maurepas à Pontchartrain.

    On se souvient que depuis le XVIe siècle, la chasse et l’exploitation rationalisée du

    bois ont généré de grands parcs et l’aménagement des forêts.

    Le site de la Ville des Dieux révélé par l'artisan du Roi Soleil

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le château de Pontchartrain implanté dans un point bas déploie la grammaire des

    établissements seigneuriaux, un petit parc, un grand parc, des pièces d’eau, des

    perspectives axées sur le château... Arrivant du coteau de St Quentin à l’est, le château

    est mis en scène par la construction d’un grand axe qui le signale depuis Sainte-

    Apolline, comme élément d’importance. Le rond point en haut du coteau, puis à

    l’ouest, le carrefour de la grande croix, préfigurent sa découverte. La démesure de

    l’axe qui se prolonge au delà du château à l’ouest en fait le plus long jamais réalisé par

    Le Nôtre. Il montre toute l’importance et la puissance du château. Ce n’est qu’au deux

    tiers de la pente que l’on découvre le château niché dans le creux de vallée. Le passage

    des grilles d’entrée révèle par un soudain agrandissement visuel, un palais présenté

    dans toute la largeur de sa façade. Le Nôtre a transformé entièrement le parc en

    allongeant démesurément, jusqu’à 13 km, les perspectives. L’axe dessiné par Le Notre

    a permis de donner un sens à l’orientation de la terre du domaine dans une sorte de

    révélation. Ainsi, à partir du château, le paysage est donné à voir et à comprendre, le

    regard s’élève doucement jusqu’à l’horizon pour une prise en compte du domaine dans

    sa totalité. Ce grand art de l’aménagement à la Française fait penser à l’axe de Paris.

     

     

    Mais ici, l’ensemble est attaché à l’aménagement de la région de Versailles

    dont Pontchartrain forme l’un des domaines satellites.

    Pour bien le comprendre, il faut se souvenir que Le Nôtre a été envoyé à Pontchartrain

    par le Roi lui-même. Il s’agit donc d’un des derniers ouvrages de ce grand artiste et

    peut-être de son chef d’oeuvre. Pour la qualité de sa réalisation et le suivi des travaux

    Le Nôtre s’est appuyé sur le Frère François Romain, moine convers, auteur par ailleurs

    de la construction du pont Royal à Paris.

    Si la réalisation de le Nôtre apparaît encore aujourd’hui réussie, cela tient au fait que

    le créateur a su révéler dans ce site l’esprit du lieu, la « Ville des Dieux ». Diodurum,

    installée au creux de la plaine à l’endroit même du domaine aristocratique, était une

    cité antique de la Gaule du Nord. Sans doute l’une des plus vaste d’Ile de France, elle

    couvrait une superficie de 50 hectares, ce qui la rendait quasiment aussi étendue que

    Lutèce, la capitale des Parisii... Diodurum semble avoir été une ville-étape à 15 lieues

    de Lutèce, moins d’une journée de cheval. Elle était installée au carrefour de deux

    voies romaines stratégiques, Paris-Dreux (d’est en ouest) et Chartres-Les Mureaux

    (du sud au nord).

     

    Sa situation, en fond de vallée de la Mauldre, dans un milieu humide a permis la

    conservation de nombreux vestiges tant sur le plan des aménagements urbains que

    sur celui de matériaux habituellement périssables. Par là, on possède des informations

    utiles sur le mode de vie, la végétation et le paysage environnant qui attestent

    la présence d’une cité active et riche, dotée d’une vie urbaine et d’une activité

    commerciale importante. Selon les archéologues qui ont réalisé les fouilles (lors des

    travaux attachés à la déviation de la RN 12 de 1996 à 1999, 10% du site ont été

    étudié), la cité gallo-romaine possédait tous les équipements traditionnels des villes

    antiques : un théâtre, un forum, des thermes et un temple sanctuaire. Des éléments

    manquent encore pour comprendre la fin de l’occupation de la ville qui, semble

    péricliter vers le Ve siècle. La ferme d’Ithe apparaît assurément comme l’un des

    derniers témoins de cette occupation qui a donné naissance à Jouars où passe

    l’ancienne voie romaine (Itinéraire d’Antonin) puis plus tard à Jouars-Ponchartrain.

    Situé sur une courbe de niveau légèrement surélevée, Jouars (sans doute la nécropole

    de la ville antique) apparaît comme une île qui surplombe les champs. Au delà de la

    ville, les villages médiévaux se sont implantés sur les buttes ou à mi-côte ; Ergal, Le

    Tremblay, Neauphle protègent l’espace agricole.

    Ce site est ainsi témoin d’une urbanisation vieille de plus de deux mille ans, il a été

    préservé par la culture de la terre et sa géographie a été magnifiquement mise en

    valeur par l’intervention d’un grand créateur.

     

    La plaine enrichie de 2000 ans d’intelligence humaine se déploie entre la terre

    et le ciel.

    La terre d’abord, au creux de la vallée, où tout semble à échelle humaine et il émane

    de l’espace agricole une impression de bien-être. De grandes surfaces céréalières

    labourées et cultivées ont ouvert une étendue vaste où, le regard porte à dix kilomètres.

    Pourtant on se sent aussi protégé par la couronne de collines qui délimite la vallée.

    Une marqueterie de couleurs (jaunes des colzas et verts plus profonds des blés)

    participe à la beauté des champs, dont les herbes printanières ondoient au moindre

    souffle d’air. Les routes suivent la micro topographie du site, elles permettent la

    découverte d’évènements familiers : un poirier, un mini bosquet, des fontaines en

    forme de bornes témoins de l’histoire participent au charme du lieu.

    Le ciel ensuite, du fait de l’influence de la géographie, prend ici une importance très

    forte et joue comme la terre du contraste des couleurs selon l’heure et le temps ; d’un

    bleu azur à la Boucher, il devient avec l’orage d’un bleu violet ténébreux.

    Le site de la Ville des Dieux révélé par l'artisan du Roi Soleil

    Placé sous un climat tempéré le site révèle une lumière particulière et subtile : blanche

    et mauve, réchauffée en permanence par le jaune de la pierre meulière des habitations,

    la couleur bistre des troncs tachetés des platanes, le jaune vert de leurs feuilles.

     

    Ainsi ce paysage, reflet de l’extrême délicatesse de l’Ile de France présente

    l’expression apaisée de l’art de vivre à la française dans sa quête humaine

    du bonheur."

    QUE DIRE DE PLUS, SINON QUE LE SITE DOIT ÊTRE PRESERVE ET VALORISE DANS SA GLOBALITE


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  • Alors que l'ACSERB dont je suis la référente patrimoine se mobilise pour valoriser Jouars-Pontchartrain comme porte d'entrée de la plaine de la Haute Mauldre, je me souviens de ces instants merveilleux de 2013 lors d'une balade nocturne que j'avais organisée avec l'aide de la  médiathèque de Frontenac.

    Toutes les photos prises lors de cette balade sont de mon mari.
    Codes de lecture des textes : en bleu, la réalité ; en orange, le rêve.

    De part et d'autre de la Rue de Chennevières :

    - à droite, la tranchée couverte de la RN12, murée, avec un haut portail que j'assimile volontiers à l'entrée d'une prison pour insectes (voitures filant vers la plaine, canalisées par les merlons en sortie de la tranchée couverte).
    - à gauche, un jardin baptisé en juin dernier "Les Portes de la Plaine" qui accueille depuis un an dans mon imaginaire 2 jolies coccinelles . Elles se sont reproduites cet été et la chrysalide de leur progéniture séjourne sous des feuillages dans le jardin.

    Le 4 octobre, balade poétique et nocturne entre rêve et réalité

    Nous descendons par le sentier bucolique qui longe la déviation de la RN12. Nous y rencontrons, champignons, hautes herbes, plantes et fleurs sauvages et assistons également à l'envol de canards et de poules faisanes. Nous débouchons alors sur le rond point pavé situé en bout de la Rue du Pont, s'ouvrant sur la plaine et l'église de Jouars.

    Il y un an, une libellule héliportée survolait dans un bruit effroyable le clocher de Jouars et venait se poser sur l'aire pavée pour y débarquer deux petites coccinelles en nous demandant de bien vouloir les conduire à la prison pour insectes. Nous n'acceptions pas cet ordre que nous jugions exagéré et libérions les deux coccinelles dans le chemin bucolique en leur attribuant un travail d'intérêt général : manger les pucerons !

    Le 4 octobre, balade poétique et nocturne entre rêve et réalité

    Le 4 octobre, balade poétique et nocturne entre rêve et réalité

    Nous remontons la Rue du Pont en longeant le ru d'Elancourt et sa succession de petits ponts dans les jardins.Puis nous arrivons à la magnifique chaumière de Chennevières.

    Une hirondelle est née cet été sous le toit de la chaumière. Lorsqu'elle fut en âge de voler et d'aller se nourrir seule, ses parents lui ont défendu d'aller vers la plaine, bien trop vaste pour elle. Aussi, survole-t-elle le hameau et le ru d'Elancourt pour se rendre dans le jardin des Portes de la Plaine. Là, après avoir trouvé toute une nourriture en quantité dépassant la raison, elle découvre sous une feuille la petite chrysalide de coccinelle. Et elle se dit que celle-ci serait bien mieux dans la plaine pour servir d'insectiside naturel dans les champs.
    Elle l'enlève donc et l'emmène dans son bec en remontant le cours du ru de Maurepas. Pendant ce temps, ses parents batifolent dans le parc du château des Tuileries.

    Le 4 octobre, balade poétique et nocturne entre rêve et réalité

    Notre hirondelle finit par déposer la chrysalide en bordure de la Rue de l'Echiquier. Là, la nymphe s'épanouit tellement qu'elle gonfle, gonfle, gonfle encore, jusqu'à ce que son habit de soie se déchire pour libérer une Bête à Bon Dieu géante dans l'infini de la Plaine de Jouars.

    C'est à ce moment que François Tilly, artiste plasticien créateur de la chrysalide,  arrive près de notre groupe pour nous expliquer toute la génèse du projet du PNR "Poétique du Paysage" ainsi que celle de la chrysalide.

    Merci à toutes et à tous pour cette belle aventure sans prétention.
    Ecoutez l'histoire de la petite chrysalide en MP3


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